Dors mon bébé, dors
On sait depuis longtemps que la privation de sommeil est une forme de torture, n’est-ce pas les nouvelles mamans ?! Si vous (et votre bébé) manquez de repos, préparez vos langes et lisez la suite. Pamela Mitelman, psychologue clinicienne à la Kids Sleep Clinic de Montréal, nous donne ses meilleurs conseils pour une bonne nuit de sommeil.
Soyez réaliste
Pendant les trois premiers mois de la vie de votre bébé, rien n’est normal et tout passe. Selon Mitelman, « le réveil interne du bébé n’a pas encore été développé. Leurs rythmes circadiens ne commencent à imiter ceux des adultes que vers trois mois. Leur sommeil devrait alors ressembler au nôtre, avec plus d’heures. » Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas commencer à adopter de bonnes habitudes de sommeil dès 8 à 10 semaines, sans aucune attente.
Créez une routine stable
Commencez une routine du coucher, même si cela ne veut rien dire au début. Vous voulez développer des signaux qui permettent à votre bébé de reconnaître l'heure du coucher. Donnez-leur un bain à la même heure chaque jour, dans la même pièce. Même si vous ne les baignez pas tous les jours, nettoyez-les dans la même salle de bain. Ensuite, passez 15 à 20 minutes dans leur chambre avant qu’ils soient prêts à s’endormir.
Les directives de Santé Canada ne recommandent pas de mettre des articles comme une couverture ou une poupée dans le lit avec eux avant un an. Mitelman recommande plutôt d’emmailloter votre bébé ou d’utiliser une gigoteuse pour aider à créer la sensation de confort apaisant.
Le plus important est de ne pas attendre qu’ils soient trop fatigués pour les endormir. Cherchez des indices indiquant qu’ils sont prêts à aller au lit, comme bâiller ou se frotter les yeux. Ou simplement, placez-les dans leur berceau quand vous sentez qu’ils sont éveillés depuis un certain temps.
Interrompre la routine
« Je réponds à cette question environ 6 fois par jour. C’est une telle source de préoccupation pour les parents », a déclaré Mitelman. « Vacances, maladie, dentition, jalons de développement. Ça arrive. »
Elle recommande d'établir de bonnes habitudes lorsque la vie est un peu normale et que vous en avez l'occasion. Ne commencez pas quelque chose de nouveau pendant une maladie ou en vacances. Occupez-vous d'abord de ce qui est responsable du déraillement de votre routine, est dès que vous pouvez, reprenez votre routine habituelle. Cela apprendra également aux enfants à s’adapter à différentes situations.
Comprendre les stades de développement de votre enfant
Ce n’est pas parce que quelque chose a fonctionné la première année que cela fonctionnera automatiquement pour toujours. Il existe des étapes de développement qui modifieront les habitudes de sommeil de votre enfant.
« La façon dont un enfant de 2 ans dort est très différente de celle d'un enfant de 6 mois », explique Mitelman. « À l'âge de 2 ans et 11 mois, par exemple, votre enfant est peut-être prêt à faire tomber sa sieste, mais il en fait une quand même à la garderie. Et vous essayez toujours de le coucher tôt le soir. C’est normal que les tout-petits s’opposent au coucher. » Que ce soit pour sortir du lit, demander un verre d’eau ou aller aux toilettes. Vous devez identifier une heure de coucher appropriée pour le développement à chaque étape.
La façon dont votre enfant s'endort en premier lieu peut également influer sur son réveil nocturne. En tant qu'adultes, nous nous réveillons partiellement plusieurs fois au cours de la nuit, nous retournons l'oreiller ou nous changeons de côté et nous nous rendormons. Les enfants ont 4 à 6 occasions de se réveiller la nuit et la façon dont ils se rendorment est le même qu’ils se sont endormis.
Le partage du lit
« Faites ce qui fonctionne pour votre famille », suggère Mitelman. « Généralement, si un parent vient me voir, c'est parce que sa méthode ne fonctionne pas, mais si quelqu'un m'appelle et dit que mon enfant ne dort pas bien et que je suis catégorique qu'il dorme dans mon lit, j'essayerais de l'aider. »
Quoi qu’il en soit, « le plus grand message à faire passer lorsque je coache des parents d’enfants, c’est de réduire le stress, tout ira bien ! », dit Mitelman.
Pamela Mitelman, PsyD, OPQ
Psychologue clinicienne agrée
The Kids’ Sleep Clinic
www.kidssleepclinic.com